Les brasseries d’Ardèche sont en plein essor 

Zythologie. Partir à la découverte des brasseries du Brabant wallon, c’est aller à la rencontre d’un terroir authentique et d’un savoir-faire ancestral…

La bière est la deuxième boisson la plus vendue au monde. Et la boisson alcoolisée la plus ancienne. Pas étonnant que beaucoup se soient décidés à en produire. Construite à Ruoms en 1876, « H & P » est la toute première brasserie ardéchoise. Ernest Hugon et Ernest Puaux, issus de la bourgeoisie protestante de Vallon Pont d’Arc sont à l’origine de ce projet. Leur production était vendue sous les noms de « Bières du Savel » et de « Savella ». Cette bière a valu à la petite ville de Ruoms son rayonnement international en moins d’un siècle.

Mais, dès 1879, la Brasserie Générale du Midi (BGM), d’obédience catholique et financée par des ennemis politiques d’Ernest Hugon, s’installe a à peine un mètre de distance. Elle devient la première concurrence directe de la brasserie H&P. La rivalité entre les deux établissements exaspère l’un des fondateurs, Ernest Puaux. L’homme décide de se retirer en 1886, laissant sa place à Antoine Payan. Cette décision a permis de préserver le sigle de l’entreprise, grâce au P du nom de famille. Dans les années 1950, la brasserie de Ruoms a connu un développement important, un second souffle. La Brasserie Générale du Midi absorbe en son sein les brasseries locales. L’ensemble des bières sont alors vendues sous la seule et unique marque de « Bière de Ruoms ». Ces fameuses bières de Ruoms ont alors connu une diffusion très large couvrant le Sud de la France jusqu’au fin fond Maghreb.

Depuis le XIXème siècle, les brasseurs ardéchois utilisent la fermentation à basse température. Cette technique consiste à faire fermenter le liquide issu du brassage dans une cave à 8°C. Aujourd’hui, les machines à glace permettent un résultat rapide. À l’époque, il fallait une dizaine de jours, et la glace des rivières gelées en hiver pour obtenir la bière. Les paysans transitaient ces blocs de glace et les conservaient dans des caves. Puis, en raison de la forte demande, la glace était même acheminée… du Jura ! En 1967, la brasserie est contrainte de fermer ses portes. C’est un bouleversement économique, de part la perte d’une grande partie des revenus de la ville, mais également la perte de dizaines et dizaines d’emplois pour les habitants. Mais, grâce à ses coutumes et événements touristique, la ville a réussi à s’en sortir.

Depuis quelques années, l’Ardèche voit l’ouverture massive de nombreuses brasseries artisanales comme La brasserie L’Agrivoise, faiseurs de bières en Monts d’Ardèche depuis 2008. Près d’une trentaine se sont installées dans la région, et brassent leurs bières avec des produits artisanaux originaux. Un large choix de produits est proposé, dont les bières aromatisées à la châtaigne. Ce fruit se marie étonnamment très bien à la qualité des eaux ardéchoises, au malt et au houblon. Deux de ces fameuses brasseries ardéchoises portent la marque « Étapes savoureuses d’Ardèche© ». Ce sigle valorise les démarches qualités des entreprises, et leur volonté de partager avec les consommateurs. Visites, dégustations, moments festifs, le contact avec la clientèle est précieux.

Zoom sur… La bière au miel de châtaignier de la Brasserie Cevenale a obtenu la médaille d’argent au concours général agricole.

L’ensemble des brasseries d’Ardèche sont à retrouver sur le site www.ardeche-guide.com

Partager cet article

Partager sur Facebook
Partager sur Twitter
Partager sur Pinterest

Laisser un commentaire